LA GAZETTE D’OLYMPE
Le Numéro 07
La nouveauté : De Vie
122, rue Saint-Sauveur. 2ème arr. Sentier
Le menu-découverte en cinq temps imaginé par le chef irlandais Adam Purcell est accompagné de six cocktails — il porte bien son nom. Plus qu’une découverte, c’est une expérience quasi inédite à Paris, le pairing n’étant pas un art très pratiqué au pays du vin. Le ceviche de daurade, émulsion d’œufs de poisson et betterave fumée, porté par le « Martini » à l’eau-de-vie de mélasse de betterave et dry vermouth, porte l’art de l’umami à un niveau encore inconnu. La liqueur de chicorée et tamarin met sur orbite une glace à la pomme, caramel de seigle et miso. Toute l’équipe est aux petits soins et décrypte simplement les arcanes des alliances. Réservation obligatoire.
Le veggie : Maslow Temple
32, rue de Picardie. 3ème arr. Temple
Les murs de cet ancien atelier d’estampage du XIXème siècle ont vu se succéder plusieurs restaurants. Dernier en date : Maslow Temple, 150 couverts sur trois niveaux, des poutres rivetées rouge coquelicot et un atrium où tombent des fils de lumière.
Une carte légumière classieuse et goûteuse, à l’image de l’okonomiyaki, une omelette japonaise au chou pointu, smoky soy, sauce au gingembre et pickles d’oignon rouge. Idem pour l’artichaut à tremper dans une sauce satay, accompagné d’une courgette tranchée à la mandoline, pimpée par une vinaigrette sucrée-salée.
Au final, on oublie qu’on est dans un veggie… et on aime.
Le bistrot : Le Blainville
183, rue Saint-Denis. 2ème arr. Réaumur-Sébastopol
Ce faux vieux troquet parisien est un des lieux les plus cool de la rue. On peut s’y arrimer du premier café du matin jusqu’au coup de l’étrier du soir — le dernier verre, celui qu’on commande parce qu’on ne veut pas se quitter, et qui fait rater le dernier métro. Entre les deux, Le Blainville propose des plats originaux et goûteux comme la polenta au caviar d’aubergines, piquée de tomates rôties et nappée d’une belle sauce tomate. Le thon blanc mi-cuit au fenouil et aux courgettes rôties vaut aussi le détour. Les prix sont gentils et la terrasse permet de vivre la rue Saint-Denis.
Le Numéro 06
L’institution : Brasserie Mollard
115, rue Saint-Lazare – 8e arr. – Saint-Lazare
Un décor Art déco classé, avec une sublime verrière centrale. La Brasserie Mollard est l’un des derniers témoins de l’avènement du chemin de fer et de la naissance de la gare Saint-Lazare. À l’origine, il faut imaginer un simple « bougnat », et au fil des ans, si la cuisine a évolué, on a su protéger les fresques Modern Style et les grands miroirs signés Édouard Niermans – à qui l’on doit aussi le décor du Negresco à Nice. On vient pour les meilleures huîtres, les bouquets de crevettes roses, la soupe de poissons, la daurade sauce bisque, le jarret de porc à la choucroute, l’omelette norvégienne toujours flambée au Grand Marnier. On vient pour les serveurs en tenue traditionnelle avec tabliers blancs et leur professionnalisme. On vient parce que le temps ne passe pas chez Mollard.
La découverte : Bru
28, rue Jean-Baptiste Pigalle – 9e arr. – Saint-Georges
Julia de Laguarigue a fait ses classes avec Stéphane Jego à « L’Ami Jean ». Loin de l’effervescence de l’icône de la bistronomie, le royaume de Julia est éminemment zen. Sa cuisine sublime le végétal. L’assiette de blettes grillées, purée de châtaignes et sauce blanche a réjoui notre hiver. Elle booste ses œufs mayo avec un curry madras. Et son hachis parmentier à l’effiloché de cochon croustillant, bousculé par une sauce chien, nous emmène en voyage tranquillement… vers les Antilles. Le gâteau coco-caramel est la preuve qu’on est parti loin. Très loin !
Le bistrot : La Perle
78, rue Vieille-du-Temple – 3e arr. – Saint-Paul
Ouvert dès potron-minet, on prend son café au comptoir en commentant l’actu du jour. La terrasse est au soleil toute la journée. Une situation parfaite pour lire au cœur du Marais ou pour regarder le ballet des passants.
Lorsque sonne 18 h, « La Perle » devient the place to be, le bar où il faut être pendant les fashion weeks, l’endroit où les branchés commandent un verre au bar et sortent le boire sur le trottoir pour qu’on les voie.
On y côtoie des artistes du quartier, des bobos tentant d’échapper quelques minutes (!) aux devoirs des mômes, des gays réfugiés puisque le Bas-Marais s’est perdu.
Les soirées finissent tard. Et si vous avez raté les toilettes, vous serez obligés de revenir !
Le Numéro 05
Coup de cœur : La Halle aux Grains
2 rue de Viarmes, 1er arr. Louvre-Rivoli.
Dans la famille Bras, à Rodez comme à Paris, la cuisine est un tout qui passe par un amour inconditionnel des terroirs et de leurs richesses. Michel a élevé Sébastien, son fils, dans la recherche du beau et du bon. Il y a de l’humilité, une absolue sincérité, beaucoup de travail et du génie dans les plats servis à la Fondation Pinault. En utilisant les graines franciliennes avec des produits de leur Aubrac, les Bras ont conçu une carte pleine de nouveaux mariages et de textures inédites en symbiose avec ce lieu de culture. Un exemple : la pièce de cochon du Cantal rôtie au four avec des légumes racines, de l’orge perlé, condiment genièvre/orange.
L’institution : Le Grand Colbert
2, rue Vivienne, 2ème arr. Bourse.
Une brasserie incontournable classée monument historique. À l’ouverture, au début du XXème siècle, c’était un bouillon comme il y en avait beaucoup à l’époque. Aujourd’hui, on mange dans une brasserie parisienne chic sans être guindée. Des miroirs sur les murs, des mosaïques au sol, des colonnes et des plantes vertes vous plongent dans un décor Art nouveau. La carte est on ne peut plus française : gratinée à l’oignon, quenelles de brochet sauce Nantua, chateaubriand béarnaise, baba au rhum.
11, rue Française. 2ème arr. Etienne Marcel.
Une adresse d’habitués qui s’y retrouvent régulièrement pour manger un des meilleurs couscous de Paris. Les tajines valent le détour également… Dès qu’il y a un peu de soleil sur Paris, les places sont chères pour déjeuner dans la rue française. L’accueil est toujours amical et les prix ont été imprimés sur la carte au siècle dernier.
Le Numéro 04
77, rue de Richelieu, 2ème arr. (Bourse)
La famille d’Alain Fontaine est arrivée dans le quartier de la Bourse à la fin du 18ème siècle. Passionné de cuisine dès l’adolescence, il garde le souvenir des déjeuners dominicaux en famille. Il est aussi attaché à la tradition et à l’art de vivre des bistrots et des cafés, au point de les avoir fait inscrire au patrimoine culturel français. Au Mesturet, on trouve encore des œufs durs au comptoir et, dans les assiettes, un vrai tartare au couteau, du bœuf bourguignon, des cuisses de grenouilles et un authentique Paris-Brest. Mieux que bon ! ◼︎
L’incontournable : Bouillon Chartier
7, rue du Faubourg Montmartre, 9ème arr.(Grands Boulevards)
Vous trouverez toujours quelqu’un pour dire : Chartier, c’était mieux avant ! Bien sûr, ce n’est plus le bouillon de 1896 où l’on servait une soupe ou un plat de viande à prix abordable pour les ouvriers. Mais Chartier reste le plus authentique et le plus fréquenté.
Il y règne encore une ambiance particulière, qui éclate dès que la porte à tambour est franchie. Même s’il faut parfois être patient… Blanquette de veau, poireaux vinaigrette, steak au poivre, raie au beurre noisette, mousse au chocolat… à des prix du siècle dernier ! ◼︎
Le Numéro 03
26, rue Léopold Bellan, 2ème arr. Sentier.
Voilà une maison qui définit parfaitement le concept du néobistrot en 2025. Dès l’aube et jusqu’à l’heure du souper, on peut venir prendre un café, boire un verre, travailler au calme entre deux rendez-vous et surtout manger. Il faut absolument goûter la cuisine inspirée du chef mêlant des asperges et des anchois, du maquereau avec de la pomme granny. Plus classiquement, le magret de canard se marie avec l’orange et l’onglet avec des pommes de terre rôties. Un de nos restos incontournables. ◼︎
L’institution : Bouillon République
39, boulevard du Temple, 3ème arr. République.
Les bouillons furent les premiers restaurants populaires de Paris au XIXème siècle. Ils renaissent aujourd’hui. Celui-là est assez incroyable : 450 couverts sur 1 800 m² avec un décor aux influences clairement années 30, fait de boiseries sculptées et de carreaux d’époque. On se régale d’œufs mayo, d’un bouillon de volaille-vermicelles, d’une saucisse purée, d’un steak au poivre-frites… Pour finir, riz au lait ou mousse au chocolat complètent ce tableau des classiques à la française. ◼︎
Instant sucré : Chocolaterie Jacques Génin
133, rue de Turenne, 3ème arr. Filles du Calvaire
On sait que « la vie est comme une boîte de chocolats » depuis la sortie de Forrest Gump en 1994. Si cette boîte vient de l’atelier de Jacques Génin, on touche à l’essence de l’existence. Le maître ès cacao crée en permanence de nouvelles alliances, offrant aux meilleurs chocolats des mariages avec le jasmin, le gingembre ou le basilic. Tout n’est que subtilité et finesse dans l’univers de Jacques Génin. ◼︎
Le Numéro 02
39, rue de Cléry. 2ème arr. Sentier.
Un décor de boiseries chaleureuses permet de goûter au meilleur pho de la capitale. Les nouilles de riz et la viande baignent dans un bouillon rond, peu gras et ultra goûteux. Pour un peu, on se croirait au cœur du Vietnam.
2, rue Léopold Bellan. 2ème arr. Sentier.
Un sushi-bar familial parmi les meilleurs de la capitale. Sushi, sashimi, tempura, takoyaki, gyoza… tout est excellent ! Allez-y en confiance.
L’institution : Au Pied de Cochon
6, rue Coquillière. 1er arr. Les Halles.
Une adresse mythique ouverte toute l’année, jour et nuit depuis 1947. Tous les plats traditionnels de brasserie sont sur la carte : de la gratinée des Halles au baba au rhum en passant par les escargots de Bourgogne et la sole meunière.
29, rue Debelleyme. 3ème arr. Filles du Calvaire.
La maison fut fondée en 1677 à Lille. Et depuis 1849, ses légendaires gaufres à la vanille ont forgé la légende. Depuis quelques mois, Meert est installé à Paris, dans le Marais. Enfin, on peut se régaler de ces gaufres fourrées trop longtemps réservées aux gens du Nord.
Le Numéro 01
Coup de cœur : Le Patio.
5 rue Meyerbeer. 9ème, Opéra.
Notre cuisine italienne préférée. Vitello tonnato inoubliable. Raviolo épinards-ricotta sublimes. Des produits d’exception. Un aperitivo unique à Paris – Une terrasse toute l’année.
Un grand classique : l’Ambassade d’Auvergne.
22, rue du Grenier Saint Lazare 3ème. Rambuteau. La meilleure saucisse-aligot de Paris. Terrine maison incontournable. Salade de lentilles du Puy. Côte de bœuf Salers. L’Auvergne dans une assiette !
Une cantine : Café de l’Époque.
2 rue du Bouloi. 1er. Dans la galerie Véro-Dodat, ce café au décor des années 30, est une bombonnière pour un repas très parisien... Œufs mayo, andouillette 5A, escargots, steak tartare, gratinée à l’oignon… Valeur sûre.
Une autre cantine : Le Sancerre.
67, rue de Bretagne. 3ème. Pour une salade gourmande au déjeuner, des huîtres à l’apéritif, un dernier verre en terrasse...
Instant sucré : Maison Collet.
100, rue Montorgueil. 2ème. L’endroit parfait pour découvrir le meilleur de la boulangerie et de la pâtisserie française. Croissants, baguettes tradition, éclairs au café, tarte au citron, flan pâtissier, opéra ou polonaise... Pas de flambe, que du bon ! ◼︎
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